par Ashley Moisdon, professeur d'éducation préscolaire à la LCIS
Le pouvoir des moments propices à l'apprentissage
Nos enseignants ne savent jamais ce que la journée à venir leur réserve. Ce qu'ils savent, c'est que ce sont les élèves qui ouvrent la voie. En captant l'attention des enfants au bon moment et en posant les bonnes questions ouvertes, le plan de cours de la journée se met en place. Chaque enfant se trouve à un stade différent de son apprentissage et de son développement - et en connaissant bien les enfants, les enseignants savent quelles questions poser pour faire progresser chaque enfant grâce à cette approche de l'apprentissage dirigée par l'enfant. C'est ce qu'on appelle planifier dans l'instant - et cette planification permet aux enseignants d'identifier ce qui a attiré l'attention des enfants et de les rejoindre dans cet instant pour apprendre ensemble.
Les enfants peuvent jouer le rôle d'un conducteur de bus "Oh, nous voyageons ! - Où allons-nous ? Combien coûte le ticket de bus ? En posant ces questions aux enfants, on stimule leur dialogue, leur langage et leur jeu, ce qui crée des opportunités d'apprentissage concrètes et instructives. Il est très important de prendre le temps d'observer les enfants et de savoir, en tant qu'adulte, quand parler pour offrir des interactions de qualité avec les enfants. Nous devons rejoindre leur monde et travailler ensemble, enfant et enseignant, pour faire passer les conversations ou les actions à l'étape suivante afin d'assurer un apprentissage efficace dans l'instant.
Pour un œil non averti, cela pourrait ressembler à un simple jeu, mais en se mettant à l'écoute et en suivant la curiosité, les intérêts et l'imagination des élèves, en les rejoignant dans leur moment, et en guidant les opportunités d'enseigner quelque chose dans ce contexte, de nouvelles compétences et de nouvelles découvertes sont faites. Il est important de permettre à nos élèves de voir le monde de manière créative et pas seulement le monde à l'intérieur de la salle de classe.
L'apprentissage en plein air
Chaque semaine, les classes se rendent dans la cour de récréation locale, au lac ou dans la forêt, ce qui leur permet de découvrir de nouveaux contextes d'apprentissage. Par exemple, lors d'une récente sortie au lac pour la Fondation 2, la classe a lu l'histoire Not A Stick (Pas un bâton) d'Antoinette Portis. Les enfants ont alors eu l'idée de trouver leurs propres bâtons sur le sol et de les mettre en scène avec leur imagination, tout en finissant la phrase "Ce n'est pas un bâton, c'est un...".
- ...un laser à explosion" a répondu Milan,
- ...une canne" dit Nilda,
- ...une épée !" s'écrie Shayan,
- ...un fer à friser" dit Emilia en frisant les cheveux de son professeur,
- ...un cheval" ajoute Vivian qui part au galop.
Nous avons suggéré que le bâton pouvait être un crayon et chaque enfant a cherché un bâton à main à utiliser comme ustensile d'écriture pour former des symboles de lettres dans le sable et la terre. La Fondation utilise la méthode White Rose Maths, qui fait la transition avec le primaire. Elle initie lentement les élèves à quelques chiffres, à la comparaison de poids et de longueurs et à d'autres principes de base. Les enfants ont aligné leurs bâtons par ordre de longueur et, tout en les transportant, ils ont comparé ce qui était "lourd" et ce qui était "léger". Avec seulement un bâton au bord du lac, la classe a abordé la phonétique, les mathématiques et la narration imaginative.
Que voit votre enfant dans son bâton ?
Si vous souhaitez lire l'histoire, cette sortie a été inspirée par "Not A Stick" (Pas un bâton) d'Antoinette Portis.